Les Graves, des vins humanistes.
Voici un millésime 2012 qui s'ouvre, ce website va dans ce sens : l'ouverture …Pas de résolution hâtive, mais je promets d'être plus actif et de ne pas changer dans la manière de mes commentaires/notations qui traduit mes observations objectives sans pour autant éliminer le coté subjectif de mon cœur (le vin vivant, c'est un partage d'émotion aussi). Ceci ne voulant pas dire être figé malgré les quelques mises en garde que l'on m'a distribué pour quelques annotations disgracieuses qui n'avait que pour rôle de décrire un instant.
Ainsi, je commence mon année par un mea-culpa qui fait que nous évoluons tels les vins.
En effet les vins de Graves, que j'ai pu comprendre un peu plus (pour ne pas dire percer les secrets) après un stage intensif à la fin des vendanges 11, m'ont ouvert leur porte et leur cœur.
À bas les préjugés que je me faisais d'être des vins d'aristocrates. Ces vins ne souffriraient pas de l'image des vins bourgeois de Bordeaux ? Ne souffrirait-il pas d'être entre les nouveaux St-Emilion opulents et les classiques Médoc très long ? Un manque d'image dans ce monde d'image, où se situerait-il ?
Pour ma part, j'étais focalisé par le coté généreux de la rive droite et par le coté rustique (dans le sens littéral) de la rive gauche. Je n'avais pas perçu les vins de Graves menés par les Pessac-Léognan. Ce sont des vins cosmopolites, développant plus un coté intellectuel et esthétique mais tout en étant plaisant. Je veux exprimer par là qu'ils répondent au plus esthète dans le vieillissement comme au néophyte dans leur jeunesse. Des vins donc accessible, il est vrai que les vins de Graves le sont pour leur qualité intrinsèque et on y trouve également un qualité/prix avantageux.
Mais plus que des vins, j'ai eu l'honneur de partager des moments d'émotion avec des personnes intéressantes* à l'esprit ouvert provenant ou non du gynécée du vin. Une diversité de la terre (malgré un vecteur commun les graves) à la bouteille (interprétation du terroir) qui fait de cette région un pool de découverte intéressante.
J'ai dégusté un florilège de crus classés dont voici ceux qui ont retenu mon attention sur les blancs 2009 : Château Brown, Cantelys, Ferran, de France, Haut-Bergey, La Garde, Lafargue, Larrivet Haut-Brion, de Rouillac, Le Sartre, de la Solitude, Bouscaut, Carbonnieux, Malartic-Lagravière, Olivier, Smith Haut Lafitte, Domaine de Chevalier.
Et sur les rouges 2008 : Château Brown, Cantelys, Ferran, de France, Gazin-Rocquencourt, Haut-Bacalan, Haut-Bergey, Larrivet Haut-Brion, La Louvière, Luchey-Halde, de Rochemorin, de Rouillac, Le Sartre, Seguin, Bouscaut, Carbonnieux, Latour Martillac, Malartic-Lagravière, Olivier, Smith Haut Lafitte, Domaine de Chevailer.
Il en ressort que ce sont des vins digestes, de consommations, ayant chacun un reflet de personnalité distinct pouvant plaire à un large public et à une échelle de temps variés. Cependant, s'il faudrait identifiés ces crus de Graves sous un même qualificatif : consensuel et hospitalier.
Il y a eu également une dégustation de blancs ayant vécu et parmi eux l'étonnant Bouscaut 87 au sublime bouquet de truffe blanche, de fumé, de fruits blancs confits ; la bouche en volume et en harmonie ; la finale légèrement courte (mais c'est 1987). A boire.
Je souhaite par ces quelques lignes vous donner l'envie de découvrir la région des graves comme j'ai appris apprécié ses valeurs (humaine et de vins).
* Casting
Je remercie particulièrement :• Florence & Daniel Cathiard
Château Smith Haut Lafitte
• Paul Garcin et la famille
Château Haut-Bergey
• Laurent Cisneros
Château de Rouillac où j'ai été accueilli
• Bruno Lemoine et Emilie Gerveson
Château Larrivet Haut-Brion
• Séverine Bonie
Château Malartic-Lagravière
• Philippe et Fabrice Reynaud
Château des Places
• Jean-Jacques Dubourdieu
Clos Floridène
• Olivier Bernard
Domaine de Chevalier avec lesquels j'ai eu des conversations et dégustations très instructives.
… et également le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan et le Conseil des vins de Graves d'avoir permis ces rencontres.
